Le bourg

Le plan d'aménagement du bourg de Saugnac et Cambran le plus ancien qui nous soit parvenu date de 1846 et a été réalisée à l'occasion du projet de construction d'un nouveau pont nécessité par le projet d'une déviation de la route de Dax à Mimbaste. Celle-ci obliquait jusque là après la ferme du Planté qui abrite aujourd'hui le matériel communal (près de la salle polyvalente), passait devant l'Eglise et franchissait le Luy en face de la maison du Bourdot sur une étroite passerelle menaçant ruine (4).

Le bourg regroupait alors un petit nombre de bâtiments.
L'église (1), dont quelques éléments permettent de situer son origine au XIe siècle, abritait alors l'Ecole et la Mairie !
La même pièce, au premier étage du clocher, au-dessus du porche, servait en effet de salle de classe et de salle de réunion du Conseil Municipal. Une habitation, "au Regent" (3), avait été construite pour l'instituteur en 1813.
Entre ces deux édifices se trouvait le Presbytère (2) dont la construction entreprise sur un terrain communal en 1773, à l'initiative du curé DOMEC et financée en partie par la Com-mune, s'acheva vers 1784. C'est aujourd'hui la Mairie.

Cette carte de 1892 fut réalisée afin de procéder au classement de la Place Publique (8). Celle-ci occupait une partie du terrain autrefois consacré à la Course landaise (7) et qui venait d'être vendu à M. MAUHE. L'endroit servait depuis longtemps aux réjouissances populaires. La carte signale d'ailleurs (9) l'emplacement du "chêne sous lequel était l'orchestre" à proximité du lavoir couvert (10).
Depuis 1849, un nouveau bâtiment se dressait dans le bourg (11) abritant la Mairie, l'école et un second logement d'instituteur.
La nouvelle route était terminée, reliée à l'Eglise par une voie perpendiculaire bordée de tout jeunes marronniers. Un pont métallique avait enfin été lancé sur le Luy en 1884 mettant fin pour les habitants d'Arzet à une période difficile : ils ne pouvaient franchir la rivière que sur la "chaloupe" du batelier résidant au Pourtot. Enfin, témoin de la modernisation, le chemin de fer traversait la Commune (6).
Cette voie ferrée confinait désormais le bourg, limité au sud par le Luy et ses berges inondables, dans un tout petit périmètre, ruinant ainsi par avance tout projet de développement.
Mais il regroupe toujours les bâtiments scolaires et périscolaires, les bâtiments paroissiaux, le bureau de Poste, la Mairie...
Il continuera donc de jouer dans l'avenir son rôle de coeur du village.